Dans un monde où la recherche est, tel que l’art, de plus en plus éclatée et plus diverse que jamais, Mehdi K. Benslimane propose un essai où il la «pense».
Choisissant, comme titre, pour le moins parodique « Le Chercheur est mort. Vive le penseur ! », l’essayiste brosse, en dix chapitres, les différents portraits de celui qui a succédé voire mis à terre le penseur. En effet, qu’il soit honnête ou au contraire, perfide, qu’il ait un appétit gargantuesque pour le pouvoir ou qu’il demeure, innocemment, silencieux et plutôt conformiste, le chercheur a contribué, bon gré mal gré, à la fluorescence d’une ère «trumpiste».
Une ère basée exclusivement sur le quantitatif parce que dépourvue de l’intuition qui, semble-t-il, représenterait l’âme de l’exercice de «penser».
La pensée est morte et… déterrée
C’est cela qui a poussé Mehdi Benslimane à se poser la question ou les questions sur le désir de se situer, aujourd’hui, par rapport à une pensée de qualité, abstraction faite du genre dans lequel elle pourrait être transcrite et d’analyser le comment ceci est devenu quasiment une chasse aux sorcières.
A ce propos, la tentative de déterrer la pensée est originale. Car, au lieu d’abattre le chercheur à coups de hache, le critique lui offre un ensemble de coups de main c’est-à-dire de pistes à suivre non pas seulement pour étudier le monde mais surtout, pour le contempler autrement. Même s’il reste vrai que, de nos jours, l’entreprise de «re»penser le fonctionnement complexe du monde est difficile, les moyens, pour ce faire, restent néanmoins accessibles. A en croire l’auteur, le pessimisme de la raison ne doit jamais prendre le dessus sur l’optimisme de la volonté.
Aussi l’acte de chercher incessamment doit-il avoir pour ‘’l’essentiel’’ l’acte de penser humainement.
A lire pour mieux penser ! Pour mieux réfléchir ! Mehdi K. Benslimane, diplômé en économie et docteur en sciences politiques de l’IEP de Grenoble, son travail est qualifié de transdisciplinaire par Edgar Morin qui a salué sa thèse originale sur les rapports presse/pouvoir dans le cadre du Prix Le Monde de la Recherche en 2016. Passionné d’écriture et de poésie, chercheur associé à des centres de recherche (PACTE, IURS), il est l’auteur de nombreux articles dans la presse internationale ainsi que de contributions dans des revues scientifiques spécialisées en sciences humaines.
Mehdi K. Benslimane est l’auteur d’une thèse de doctorat intitulée « Presse «indépendante» et pouvoir : le Journal (1997-2010) promoteur du trône au Maroc : une psycho-socio-anthropologie historique du journalisme politique »
Choisissant, comme titre, pour le moins parodique « Le Chercheur est mort. Vive le penseur ! », l’essayiste brosse, en dix chapitres, les différents portraits de celui qui a succédé voire mis à terre le penseur. En effet, qu’il soit honnête ou au contraire, perfide, qu’il ait un appétit gargantuesque pour le pouvoir ou qu’il demeure, innocemment, silencieux et plutôt conformiste, le chercheur a contribué, bon gré mal gré, à la fluorescence d’une ère «trumpiste».
Une ère basée exclusivement sur le quantitatif parce que dépourvue de l’intuition qui, semble-t-il, représenterait l’âme de l’exercice de «penser».
La pensée est morte et… déterrée
C’est cela qui a poussé Mehdi Benslimane à se poser la question ou les questions sur le désir de se situer, aujourd’hui, par rapport à une pensée de qualité, abstraction faite du genre dans lequel elle pourrait être transcrite et d’analyser le comment ceci est devenu quasiment une chasse aux sorcières.
A ce propos, la tentative de déterrer la pensée est originale. Car, au lieu d’abattre le chercheur à coups de hache, le critique lui offre un ensemble de coups de main c’est-à-dire de pistes à suivre non pas seulement pour étudier le monde mais surtout, pour le contempler autrement. Même s’il reste vrai que, de nos jours, l’entreprise de «re»penser le fonctionnement complexe du monde est difficile, les moyens, pour ce faire, restent néanmoins accessibles. A en croire l’auteur, le pessimisme de la raison ne doit jamais prendre le dessus sur l’optimisme de la volonté.
Aussi l’acte de chercher incessamment doit-il avoir pour ‘’l’essentiel’’ l’acte de penser humainement.
A lire pour mieux penser ! Pour mieux réfléchir ! Mehdi K. Benslimane, diplômé en économie et docteur en sciences politiques de l’IEP de Grenoble, son travail est qualifié de transdisciplinaire par Edgar Morin qui a salué sa thèse originale sur les rapports presse/pouvoir dans le cadre du Prix Le Monde de la Recherche en 2016. Passionné d’écriture et de poésie, chercheur associé à des centres de recherche (PACTE, IURS), il est l’auteur de nombreux articles dans la presse internationale ainsi que de contributions dans des revues scientifiques spécialisées en sciences humaines.
Mehdi K. Benslimane est l’auteur d’une thèse de doctorat intitulée « Presse «indépendante» et pouvoir : le Journal (1997-2010) promoteur du trône au Maroc : une psycho-socio-anthropologie historique du journalisme politique »
Oumaima HASSOUN